Après les années d’indépendance (1960), la mission de sécurité a consisté à faire respecter la loi et à maintenir l’ordre. La sécurité se résumait essentiellement à la sanction des auteurs d’infractions, à l’ordre imposé sur la voie publique, à la protection des édifices publics, des Institutions et des personnes qui les incarnaient à la défense de l’intégrité du territoire national et à la protection des personnes et des biens.
À la fin de la guerre froide, dans les années 90, de nouvelles exigences internationales ont fait leur apparition, imposant davantage de démocratie, de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme.
Cette conception traditionnelle ou classique de la sécurité a évolué pour aboutir aujourd’hui à la Sécurité Humaine qui vise à mettre les populations à l’abri de la peur, du danger et du besoin.
À cet égard, nous partageons le point de vue de Monsieur Koffi Annan, ancien Secrétaire Général de l’ONU, qui disait à juste titre :
« Le concept de sécurité humaine englobe les droits de l’homme, la bonne gouvernance, l’accès à l’éducation et aux soins de santé ainsi que la possibilité pour chaque individu de faire des choix et de saisir les opportunités qui lui permettront de réaliser son potentiel. Chaque pas dans cette direction est aussi un pas vers la réduction de la pauvreté, la croissance économique et la prévention des conflits. »
C’est dans cette vision, plus large que s’inscrivent les missions du CNCMR qui consistent principalement à assurer la sécurité des populations en les aidant à répondre rapidement et efficacement aux menaces auxquelles elles sont confrontées.
C’est par une véritable synergie d’actions de tous les acteurs (étatiques et non étatiques) que le CNCMR jouera pleinement son rôle d’anticipation sur les menaces, contribuant ainsi à leur atténuation pour le bien-être des populations.
L’action conjuguée de tous les acteurs de la sécurité doit s’inscrire dans un cadre International, Régional et Sous-Régional de préventions des conflits et de lutte contre les formes de menaces, et dans le cadre de la protection du citoyen.
Ce travail d’anticipation sur les conflits, les risques et autres formes de menaces, combiné à tous les efforts entrepris en vue de la cohésion sociale et de la paix en Côte d’Ivoire, doit emporter l’adhésion de tous, notamment celle des services publics, de la classe politique et de l’ensemble des forces vives de la Nation.
De notre engagement à tous, dépendra le succès de la mission du Centre National de Coordination du Mécanisme de Réponse à l’alerte précoce (CNCMR).
Avec le CNCMR, travaillons ensemble pour la sécurité humaine.
Centre nationale de coordination du mécanisme de réponse à l’alerte précoce